dimanche 25 juillet 2010

Géographie de la Russie

I- Décrire

A l'aide du site Wikipedia, article sur la Russie


Localiser la Russie

Décrire : la superficie, la population, la densité de peuplement

Quels sont les atouts de la Russie ?

Quelles sont les contraintes ?

(pour le climat voir le site de meteo France

II- Quelle organisation régionale ?

- A l'aide de Google Earth ou de Google Maps, dessinez les principales voies de communication et localisez les 5 plus grandes villes de Russie (que vous trouverez sur le site Populationdata)

A l'aide de l'outil de cartographie interactive Geoclip :

- dessinez sur votre fonds de carte les régions les plus peuplées, les moins peuplées

- indiquez sur votre fonds de carte les régions qui attirent le plus la population et les régions qui perdent le plus de population

- Indiquez sur votre fonds de carte les régions les plus âgées, les régions les plus jeunes

A l'aide de cette carte du Monde Diplomatique, relevez les différents types de pollutions subies par la Russie et localisez-les sur une carte (la carte n'est plus en ligne)

mardi 20 juillet 2010

Manuels numérisés Seconde

Les manuels numérisés ne sont pas des manuels numériques dans le sens où ils ne sont qu'une version en flash des manuels papiers sans aucune fonction supplémentaire (hormis le zoom). mais tout de même c'est utile pour choisir le manuel de la rentrée !

J'ai ajouté les liens dans le google docs (pour les version déjà en ligne) et voici les liens ici
vers les manuels qui sont déjà (euh... déjà est un bien grand mot) en ligne sous forme numérisée (ie version papier numérisée) :

jeudi 8 juillet 2010

La cartographie comme production d'une idéologie : des alternatives ?

Cette présentation de Berndt Belina, de l’université Goethe à Francfort, est vraiment utile aux enseignants d’histoire – géographie. Elle montre que comme toute représentation du réel, la carte ne peut être utilisée en classe sans apporter un profond regard critique sur la carte, qui passe par la façon dont elle est construite, la mise en lumière de son auteur et l’analyse des outils qui ont été utilisés.

Il prend pour exemple la cartographie de la criminalité, et commence par l’analyse des données : on ne peut cartographier que les crimes qui ont été déclarés ou constatés, et ne parlent pas du reste. Ces crimes sont en outre avant tout des actes auxquels la société a donné un sens. Fumer un joint est ici un crime, ailleurs un délit, et parfois un acte privé légal. Par ailleurs, ces données sont aussi manipulables : la qualification des crimes, le nombre même des crimes relevés peuvent être une réponse à des pressions politiques, économiques, sociales. On remarquera enfin que plus il y a de policiers plus il y a de crimes puisque le métier de la police est de relever les crimes, et qu’il y a plus de chance qu’un crime soit reconnu lorsque les agents de la force publique sont nombreux.
Les données utilisées pour cartographiées sont donc déjà une forme d’interprétation de la réalité.

Passons à la cartographie : le choix des données cartographiées, la façon dont elles sont représentées, dont sont faites les catégories, les seuils, sont déjà porteurs d’une vision de l’espace à représenter. Je ne parlerai pas du choix des figurés, qui est une évidence pour tous les enseignants d’histoire –géographie. Il faut cependant ajouter que sur ces cartes du crimes, les données liées au crimes sont souvent complétées par des informations complémentaires (emplacement des écoles, des stations de métro, etc…) qui suggèrent des explications à la répartition du crime mise en évidence, explications qui n’en sont pourtant pas forcément, les liens de causalité résultant simplement de la coexistence visuelle sur la représentation cartographique.

Pendant cette présentation, j’ai pensé à l’usage qui est faite dans nos classes des cartes du crime à Chicago. Un usage auquel il faut vraiment bien réfléchir : nous utilisons souvent les cartes comme des données et non comme des modèles. B. Belina nous propose trois stratégies pour faire un bon usage de la carte :
-    d’abord, connecter la carte produite avec l’histoire de sa construction, des mécanismes qui ont permis de la produire (auteurs, contexte, données, choix de traitement, choix visuels…)

-    utiliser ces cartes non pour caractériser les espaces dans la ville de Chicago, mais pour mettre en évidence la façon dont les autorités veulent communiquer sur leur action dans la ville, sur l’histoire du contrôle de l’état sur les individus, sur la façon dont est entendue la notion de crime elle-même au moment de la création de la carte ? Ou plus encore, ne serait-il pas plus important de faire émerger les modèles, les représentations du monde, les intentions qui sous-tendent les cartes dont nous sommes abreuvés ? Pour faire travailler sur la cartographie du crime, ne serait-il pas plus approprié, nous dit B. Belina, de faire construire la carte

-    Créer des cartes de la politique sécuritaire : cartographie de la vidéosurveillance, des zones considérées comme peu sûres par les autorités ou par la population, des décisions politiques en métière de sécurité et croiser ces cartes avec celles de la criminalité.

-   
Crime Mapping, Production of Ideology an Alternatives, in Jekel, Koller, Donert, Vogler Eds, Learning with Geoinformation V, Wichmann, 2010.

mercredi 7 juillet 2010

Spatial citizenship

Je suis depuis lundi à Salzbourg, invitée à un workshop, un séminaire, à propos d’un projet (en cours de réalisation) sur ce qui s'appelle en anglais "spatial citizenship" et que je n'arrive pas à traduire (citoyenneté territoriale n'est pas une traduction parfaite...). Néanmoins ce projet est intéressant à plusieurs niveaux.


Un projet d’éducation à la citoyenneté territoriale participative


Ce projet, élaboré par Z-Gis, le laboratoire de l’université de Salzbourg qui travaille sur les Systèmes d’information Géographiques, intervient dans le cadre d’un appel à projets national intitulé « Sparkling Sciences ». Ce projet de recherche vise à établir si la géovisualisation aide au processus participatif, à la communication dans les processus participatifs d’aménagement d’un espace, et de déterminer comment les géomedia changent-ils la communication dans les projets. L’équipe de chercheurs a donc élaboré un scenario à destination d’une quarantaine de lycéens, dans lesquels ils sont amenés à travailler sur l’aménagement d’un quartier de leur ville. Après l’élaboration collaborative d’un constat sur l’état du quartier, sous forme de texte et de cartes, ils sont invités à présenter sous la même forme leur vision pour l’avenir de ce quartier.

Le scenario est vraiment très intéressant quant à la manière d’amener des élèves à collaborer :


1ère étape : L’un des élus de la ville leur présente le problème à résoudre : un quartier en déprise à réaménager, et explique les priorités de la ville (attirer de la population résidentielle par exemple).


2ème étape : Les élèves sont répartis en groupes (chaque groupe responsable d’une partie du quartier), collectent des informations sur le terrain, les présentent aux autres.


3ème étape : Les groupes sont réorganisés de manière thématique : logement, transports, populations fragiles (enfants, personnes âgées) etc... Chaque groupe propose une première vision pour l’avenir dans un forum, est ensuite amené à lire et critiquer les visions des autres groupes sur le forum.


4ème étape : Ils doivent ensuite bâtir un projet thématique (toujours de l'ordre de la "vision" ou des orientations, et non un programme abouti) pour leur thématique, qui prenne les commentaires en compte. Cette vision est rédigée et cartographiée grâce à Google Earth.


5ème étape : Le projet est ensuite présenté en séance plénière, discuté et voté, avant d'être transmis à la municipalité.
Chaque groupe est donc libre de choisir sa stratégie pour parvenir à un constat, ou pour élaborer son projet. Écrire sur le forum et recevoir des commentaire permet d'éprouver cette stratégie, de recevoir de ses camarades un retour critique qui permet rapidement de corriger le tir et de proposer ensuite un résultat acceptable en séance plénière. Pas d'échec fatal, chacun a sa chance de réussir sa tâche.
D'autre part, le fait de travailler en groupe est complété par la négociation en séance plénière, de manière à arriver à un projet collectif qui soit un compromis acceptable sinon par tous, du moins par une majorité. Dans un contexte où les villes intègrent, ou prétendent intégrer de plus en plus les citoyens dans les procédures de décisions relatives à l'aménagement du territoire (le projet du Grand Lyon par exemple), on se dit qu'une semaine comme celle-ci est une excellente formation !

Amener les élèves à la science

L’implication des élèves dans le processus de recherche est aussi original : deux élèves ont été sélectionnés pour y participer : ces jeunes filles de 17 ans nous ont présenté en anglais les résultats de l’expérimentation, elles réfléchissent également à l’élaboration d’un outil qui permette la réflexion collaborative sur l’aménagement d‘un territoire : quels outils participatifs choisir ? Quelles données intégrer dans cet outil ? Leurs réflexions serviront enfin à améliorer le scenario pour les années prochaines. Je regrette seulement que les enseignants n’aient pas été associés à cette recherche, car leur implication aurait pu apporter aux chercheurs leur compétence en matière d’ingénierie pédagogique.

vendredi 2 juillet 2010

Le CRAP-Cahiers Pédagogiques est en danger !

Un coup de fil du cabinet du ministre ce 2 juillet a prévenu le président du CRAP de la terrible nouvelle : la subvention, donnée pour compenser la suppression des postes de détachés et financer le salaire des deux permanents, détachés de l'éducation nationale. Moitié de subvention = moitié de permanents, il n'en restera plus qu'un sur les deux. Pour se faire une idée de la catastrophe : les permanents assurent tout le travail autour des publications, la revue, les hors série, le site et la vie quotidienne de l'association. Comment réussir à sortir une revue avec 10 numéros par ans, les hors série, la réactivité ? On se demande si le but n'est pas justement d'empêcher le CRAP de se poser en force de proposition et de discussion sur l'école...
Alors adhérez au CRAP pour protester contre cette décision catastrophique pour la formation professionnelle des enseignants, et pour l'avenir de l'école.

Voici le communiqué joint du CRAP et du GFEN, car toutes les associations complémentaires de l'école sont concernées.


La pédagogie serait-elle devenue à moitié inutile ? Le ministère de l’Éducation nationale vient de nous annoncer la suppression de la moitié de la subvention permettant le paiement des enseignants employés dans nos deux associations dès la rentrée de septembre.
Depuis des dizaines d’années, nos deux mouvements pédagogiques ont produit un travail considérable en contribuant à la réflexion sur les apprentissages, à la formation des enseignants, à la promotion d’innovations en faveur d’une meilleure école. Une part importante de ce travail repose sur l’action militante de bénévoles, des adhérents de nos associations, de tous les acteurs du monde éducatif qui nous soutiennent, mais il dépend également de quelques enseignants mis à disposition par le ministère, quatre pour nos deux associations.
Ces moyens humains sont essentiels pour assurer la pérennité de nos activités. Il en va de la survie même de nos associations. Mais ils sont dérisoires à l’échelle d’un ministère employant des centaines de milliers de personnes. La décision de supprimer la moitié de ces postes ne peut qu’être interprétée que comme un acte d’hostilité à l’égard des mouvements pédagogiques. L’annonce de cette décision le vendredi 2 juillet avec effet au mois de septembre ne peut que nous contraindre à une réduction brutale de nos activités.
L’école a besoin de pédagogie, a besoin des mouvements pédagogiques. Nous demandons instamment au ministère de l’Éducation nationale d’au moins suspendre cette décision.
Philippe Watrelot, CRAP-Cahiers pédagogiques
Jacques Bernardin, GFEN

Voir aussi le site des Cahiers Pédagogiques