mercredi 31 août 2011

Ludovia Jour 3


Dur réveil ce matin après la fin de journée d'hier... 
Ok c'est de ma faute : chargée d'animer un des barcamp du soir sur la mobilité, j'étais aussi inscrite à l'activité (facultative) "initiation au trail", vous savez : courir comme un dératé sur les chemins de randonnée (oui je sais la photo c'est de la route mais Sébastien le photographe n'avait pas pris ses basket). (photo Ludovia)
Je rappelle que Ludovia, c'est à Ax-les-thermes, en Ariège, dans les PYRÉNÉES, une chaîne de MONTAGNES avec de gros DÉNIVELÉS. Et animer un barcamp juste à côté du brillantissime animateur Mario Asselin, avec des gens (pourtant adultes, parfois même enseignants ou membres des institutions liées à l'éducation) venus boire des bières et bouder bruyamment le travail en cours... Pas fastoche. Il faut dire que François Cadeau, Anne Aurélie Le Mat (tous deux de la société Logosapience) et moi-même avions placé la barre d'entrée un peu haut : "Dessinez l'application mobile de vos rêves". Certains ont relevé le défi avec brio, évoquant les possibilités de surmonter les obstacles à la mobilité : ils rêvent d'un support dont la batterie ne serait jamais déchargée, qui serait connecté tout le temps. Quant à l'application, son format serait universel et multiplateforme, ergonomique, avec des fonctionnalités de géolocalisation, de prise de photo, vidéo, son, texte (faire entrer le monde dans son smartphone - ou sa tablette), bref, un outil universel.
Photo @2vanssay (y'en a une encore mieux de @batier mais il ne l'a pas publiée)
Plus précis, le deuxième groupe a proposé une application qui va plaire à Laurence Juin : elle permettrait aux élèves en stage de préparer leur rapport de stage en prélevant sur site des photos, des vidéos, des sons géolocalisés, d'écrire depuis leur téléphone leur rapport de stage, et enfin de publier ce rapport sous forme de site web à partager avec les camarades de la classe. 
L'équipe de Logosapience a ensuite partagé avec nous les difficultés à surmonter pour passer d'une application de laboratoire de langue à une application mobile : comment permettre aux élèves d'accéder au matériel multimedia fourni par l'enseignant, comment stocker et permettre l'échange du matériel multimédia produit par l'élève en dehors de la classe ? Résultat de leurs efforts : leur logiciel Wizzbe. Je dois féliciter François et Anne Aurélie qui ont su respecter les règles du barcamp et s'intégrer dans les problématiques annoncées, exercice difficile s'il en est. 
Quelques questions sont apparues de ces témoignages : Comment favoriser la mobilité des apprentissages ? Quels outils détourner pour enseigner hors la classe lorsque les outils manquent ? Quels matériels sont le mieux adaptés à la mobilité : tablettes, téléphones, petits ordinateurs ?
Questions restées sans réponse faute de pouvoir s'entendre dans le brouhaha du chapiteau.
Ce matin donc en meilleure forme, j'ai répondu aux drôles de questions de Thierry Foulques sur les réseaux sociaux. Et depuis j'écoute le colloque scientifique : Une présentation de Michelle Pieri qui constate qu'en Italie, on parle beaucoup de Mobile Learning sans pour autant le pratiquer. Elle a donc développé une activité de Mobile learning intitulé MoUle : Mobile and ubiquitous Learning pour un groupe d'étudiants de l'université de Palerme. Basé sur les Smartphone et appareils mobiles, elle consiste en une série d'activités basées sur l’exploration d’un lieu. Il s'agissait de créer, par groupe, un hypermédia pour chaque sujet spécifique lié à un lieu. Elle dégage de l'expérience quelques obstacles que le barcamp d'hier avait déjà relevés : lenteur d’accès aux infos et de téléchargement, problèmes d’ergonomie, de synchronisation... Mais un soutien de la part des étudiants qui ont malgré tout apprécié l'expérience. 
Eric Sanchez a ensuite brillamment présenté Clim@ction : des références solides, un bel esprit d'analyse, je ne travaille pas avec n'importe qui moi !  je me sers des tweets de Stéphanie De Vanssay (@2vanssay) pour résumer : 


Le jeu permet d'exercer sa créativité, d'assimiler la réalité dans sa complexité, mais sans risque (Piaget), et ce depuis longtemps puisque Labruyère parlait déjà de "jeu sérieux". L'apprentissage ludique est un processus adaptatif, les apprentissages naissent des interactions. Seulement les apprentissages réalisés lors du jeu sont de type procédural, et il est nécessaire de prévoir une étape de debriefing pour fixer les apprentissages, institutionnaliser les connaissances et passer aux compétences. Le jeu Clim@ction est présenté sur le site de l'IFÉ. Il s'agit d'un jeu de rôle, qui n'amène pas une solution simple mais une multiplicité de solutions possibles, élaborées grâce à la collaboration entre élèves, avec l'aide d'experts, qui ont accepté de rentrer dans le jeu, et des enseignants à la demande. Les élèves ont apprécié le côté immersif du jeu mais il les a aussi un peu stressés : l'enjeu est devenu très concret et réel, la frontière entre le jeu et la réalité s'est faite plus floue. Les élèves ont modifié les règles du jeu : ils ont décidé de sortir de la compétition et de présenter un projet global, plus adapté à la problématique. Pour les enseignants, ça n'est pas beaucoup plus facile (j'en sais quelque chose) : véritables ingénieurs pédagogiques, ils doivent être capables de réagir à des situations inattendues.

Bon, ces compte-rendus sont incomplets mais il faut que je file voir Pascal Nodenot. Trop de gens chouette ici on n'a le temps de rien.

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