samedi 3 mars 2012

Lipdub en cours : qu'est-ce qu'ils apprennent

Je l'ai écrit dans un billet précédent, mes élèves de seconde réalisent un lipdub. Pas vraiment original vu que les jeunes UMP, les Verts, l'école Centrale, la Sorbonne et l'hôpital du Sacré Coeur ont fait le leur depuis longtemps. Mais pour moi c'est le premier et je suis assez épatée par ce qui se passe dans la classe.

D'abord, choisir la chanson. Cela veut dire qu'il a fallu discuter de ce dont nous parlions. Le thème est imposé par ... moi (c'est bon d'être chef un peu) mais "Les consommation à risque", ça veut dire quoi exactement ? La parole se libère timidement, on parle drogue, alcool, sexe, comportements...

Ils proposent ensuite des chansons. Presque toutes datant de l'antiquité (je veux dire : les années qui ont vu ma naissance), je m'étonne. "Aujourd'hui madame, les chanteurs quand ils parlent de drogue ils sont plutôt "pour" !". On aborde le pourquoi, on trouve d'autres chansons, parfois en anglais, il faut traduire. Les sites de traduction des paroles montrent leurs limites, les traducteurs en ligne aussi, on va vers les dictionnaires...

Nous avons choisi "Snow", des Red Hot Chili Peppers.


On décortique chaque paragraphe, on discute sur la situation décrite : A quel moment il a commencé, pourquoi ? Il se demande ensuite s'il est dépendant, évoque son isolement social, cela évoque des situations réelles, pas forcément vécues, mais connues. Bref, on travaille le sujet d'éducation civique que j'ai choisi. Youpi !

Il faut ensuite construire le scenario : pour chaque scène, comment illustrer la situation par des gestes, des accessoires, des lieux, des mouvements de caméra ? Il faut faire correspondre la situation évoquée par la chanson à une situation concrète. Le travail continue, la suite me paraît de nature à travailler l'éducation aux médias. Je vous raconterai. 

2 commentaires:

E. Kochert a dit…

C'est un choix judicieux mais difficile car la chanson n'est pas simple à comprendre. Pour m'amuser, j'ai voulu regarder les traductions en ligne et en effet, c'est catastrophique.

Bon courage pour la suite à tes élèves et toi et n'hésite pas à publier le résultat final

Caroline Jouneau-Sion a dit…

Merci Émilie ! En fait ce n'est pas si important d'avoir une traduction parfaite (en tous cas pour une activité d'ECJS) : c'est super intéressant de les écouter réfléchir à la situation évoquée, parce que c'est comme ça qu'ils parlent des dépendances justement. Et rigolo de les voir utiliser les outils numériques du plus facile (traduction déjà faite, puis traducteur) jusqu'au plus efficace : le dictionnaire ! On est passés à l'étape scenario et story board je vais mettre ça en ligne.